Les travailleurs indépendants constituent 13 % de la population active française.
Au sens strict, un travailleur indépendant (TI) exerce une activité économique à son propre compte. Il choisit ses clients , sa tarification et gère lui-même son temps de travail .
« Il existe deux catégories de TI : les non-salariés (c'est-à-dire les gérants,, les EURL, les microentreprises) et les assimilés salariés (autrement dit les mandataires dirigeants de SAS ou SASU, de SA et les gérants minoritaires de SARL). La première catégorie est la plus importante, car les microentreprises sont de plus en plus nombreuses », précise Catherine Léger-Jarniou, professeur émérite à l'université Paris-Dauphine.
« La grande majorité des gens qui se lancent sont motivés par un désir d'indépendance, de flexibilité et d'échapper aux process hiérarchiques des grandes structures », complète Arnaud Lacan, professeur de management.
Concernant la parité, les femmes sont moins représentées parmi les indépendants, quel que soit le régime. Elles étaient 38 % parmi les TI classiques et 40 % parmi les microentrepreneurs en 2021.
Les plus jeunes vont pouvoir passer par des plateformes pour trouver des missions, quand les plus anciens peuvent activer directement leurs réseaux professionnels », rapporte Arnaud Lacan.
Tous les domaines d'activité sont concernés par ce phénomène : les services, la restauration, les nouvelles technologies, l'artisanat, etc. Le recours à des TI semble aussi être devenu incontournable pour les entreprises.
« Qu'elles soient grandes ou de taille moyenne, elles ont toutes tendance à externaliser certaines missions, notamment les fonctions support, la communication, le codage et même les ressources humaines. Les phases de recrutement et le coaching, par exemple, sont de plus en plus délégués à des experts extérieurs », explique Arnaud Lacan.
« La rémunération moyenne d'un TI classique était de 46.000 euros en 2021, mais elle n'était que de 7.500 euros pour les microentrepreneurs » . Ces moyennes cachent donc de fortes disparités », souligne Catherine Léger-Jarniou.
Article : Les Echos – sociétés – 27 Mai 2024